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Blognoc

29 octobre 2007

La saison humide est là !

Il fait chaud, il fait lourd, il pleut des heures des litres d'eau !

Le Congo en images sur cette période courante au Congo mais qui commence fort cette année.
La semaine dernière a cumulé des journées et nuits entières de pluie. Autant dire que notre piste est devenue impraticable en un jour et les astuces pour ne pas rester bloquer au milieu des lacs de boue ont fusé de part et d'autre ! Un repère si çà passe, les taxis. De simples Toyota berline ! Si çà passe pour eux et avec un peu d'habileté, nous ça passe aussi... en apnée !

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27 août 2007

Déménagement Warf

Voilà,

J'ai déménagé il y a de ça 1 semaine pour aller vivre du côté du Warf (vieille installation pétrolière que l'océan engloutit vague après vague).

Pour avoir une idée du triste sort qui m'a été réservé, je vous invite à aller vous ballader dans l'album photo N° 15.

Ne jamais se fier aux apparences ! Ca n'est pas le paradis ! Je dois partager ma salle de bain avec une autre personne, ce qui demande un certain sens de la coordination, d'autant plus qu'il s'agit d'une fille. Bon je ne la casse pas trop car elle ne passe pas deux heures à se préparer le matin donc pas de contrainte mais ca pourrait être encore mieux.

Et puis la saison des pluies venue, je chanterais probablement un autre discours, car la piste qui mène au palais est tortueuse et peu se transformer en rivière en 10 minutes de pluie...

Bref, heureusement que j'ai une piscine pour supporter cette peine quotidienne et récurrente.

Insultes des envieux bienvenus !

15 août 2007

Sortie au Lac Nianga

Une autre ballade durant le week-end.
Destination : Lac Nianga
Moyen de transport : Taxi
Coût : 6000 FCFA + 700 de repas (maboké + manioc)

La première aventure dans tout ça, c'est la négociation avec un taxi qui doit accepter de nous y mener pour le prix le moins cher. Il faut avouer que nous sommes passer expert en négociation !

Une fois convaincu, nous sommes partis en direction du Lac Nianga. La traversé de fond Tié-Tie, un quartier réputé dangereux nous a réjoui car nous n'y allons jamais. Entre temps, notre chauffeur s'est arrêté 2 fois pour déposer des CD à un pote. Professionnel mais pas trop non plus... Et puis au moins ca nous a permis de visiter le quartier de Mpaka Xor. Et oui il y 3 quartiers Mpaka alors on leur a donné un petit nom pour compléter, et celui-ci n'est ni plus ni moins que celui d'un dessin animé des années 80. Très sympa comme quartier mais ça ne ferait pas plaisir à notre invité du vendredi soir (référence spéciale aux invités qui se reconnaitront).

Nous voilà sur une double voies... bitumée... occasion de plus de rouler comme des débiles, en klaxonnant à tout les croisements pour que les autres voitures se poussent ! L'aventure quoi.
La fin du bitume annonce le début de la piste et de la forêt d'eucaliptus que nous avions à traverser pour rejoindre une autre piste qui nous mènerait au Lac Nianga ou un d é l i c i e u x Maboké (Papillote) de silure (cousin moustachus du poisson chat).

Le paysage était féérique. Si l'oeil ne distinguait pas la 3D, on aurait dit qu'on avait un mur de troncs face à nous. Et l'atmosphère dans cette forêt, ouah !
Ca ne se raconte pas ca se vit. Bref, c'est assez rigolo mais probablement pas très écolo et respectueux de la nature de slalomer à travers les arbres mais le sable étant le tapis de sol des pistes, c'était le slalom géant où la poussée continue dans le sable pour en sortir le taxi... Le choix fut vite fait !

Après avoir défoncer le dessous de notre taxi en roulant sur un tuyau (probablement qui apportait l'eau), nous poursuivions notre périple sur les pistes... Classik !

Une fois arrivé je me suis rendu compte que j'étais déjà venu là-bas pour le Hash du 14 Juillet mais puisque nous étions passé par une toute autre route, du mal pour se douter que j'atterrirais là.

Bref, le Lac Nianga est un de ces nombreux lacs nullement aménagés mais très paisible où on peut déguster (surtout le lendemain au t---l-tte) des papillottes de silures et autres poissons nourris à la vase du Lac. Bref, un régal pour... le chauffeur de taxi qui a bouffé tout le manioc et son poisson et surtout qui a profité de nos grimaces à chaque bouché.

Le festin à peine terminé nous sommes repartis pour PNR centre, afin de manger une bonne pâtisserie à la française... La suite et une autre histoire.

15 août 2007

Ma première voiture !

Je ne sais pas si c'est un véritable évènement dans la vie d'une personne, mais je suis tout de même content d'annoncer que j'ai acheté ma première voiture et c'est les habitants du Congo qui auront à subir mes multiples calages en série et autres ronflements de moteur.

Ma voiture est une SUZUKI Vitara de 1992. Propulsée par l'arrière, les sensations de conduite n'ont rien à voir avec les voitures que j'ai eu entre les mains jusqu'ici. Il faut dire qu'un petit virage à 90° en seconde suivi d'un coup d'accélérateur et la voiture part en crabe. La piste est mon nouveau terrain de jeu même si je fais attention (Ne craint rien Adé) !

J'ai fait faire quelques réparations (notamment les freins !) afin de repartir sur une bonne base en matière de sécurité ! Il faut dire que mes mécanos ont été rapides et efficaces... et puis j'ai pu négocier la main-d'oeuvre, ce que je n'aurais jamais pu faire dans un garage en France !

Bref, quelques photos de ma voiture, histoire de se faire une idée de l'engin.

28 juillet 2007

Rester en contact !

Voilà, j'ai Internet chez moi donc, je pense, j'espère que ça sera plus facile pour rester en contact. A bientôt alors sur MSN !
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3 juillet 2007

Initiation à la pêche en mer

Ce samedi, j'étais en mer et on a pris du gros.

J'espère que je prendrais le temps d'écrire un peu sur cet épisode.

Une anecdote : une de nos prise n'a pas eu le temps d'arriver à bord, un requin s'est chargé de lui régler son compte avant. Photo, presque à l'appui !

7 juin 2007

Séjour au Cameroun

Là encore, quelques mots pour signaler la mise en ligne progressive des photos de mon séjour de 4 jours et 3 nuits au Cameroun.

Bon, le Cameroun, c'était pas mal, mais je me rends compte que je n'ai pas pris le temps de raconter... Pfff !  Je vais essayer dans les semaines à venir d'évoquer quelques passages de mon séjour...

7 juin 2007

Week-end à la case, Pointe Indienne

Quelques mots pour annoncer la mise en ligne des photos de mon week-end au Nord de PNR, à la Pointe-Indienne, Congo.

Plus de détail à venir

9 mai 2007

Week-end à Dolisie, Congo

Voilà le récit du week-end à Dolisie, Congo. Le style assez chronologique doit permettre de mieux imaginer le déroulement de nos activités sur place. En plus, cela permet de regarder en vis-à-vis les photos classées selon une logique identique. Enfin, je vais essayer de donner quelques indications qui pourraient permettre aux « aventuriers » d’organiser leur propre voyage à Dolisie :

1er jour : Pointe-Noire - Dolisie en train

En fait, tout commença avec l’achat des billets de train. Il faut savoir qu’il n’existe pas de réel système de réservation. A ce titre il est préférable de demander auprès du chef de gare la veille du départ un papier de réservation tel que nous l’avons fait, ça en facilitera le retrait des billets au guichet le jour du départ. Il faut compter 5425 FCFA (environ 8,5 euros) pour un billet en 1ère classe (c’est-à-dire, avec un siège pour s’asseoir) permettant de rejoindre Dolisie à partir de Pointe-Noire.

Départ prévu à 10H00. Arrivée en gare à 9H30. Assis sur mon siège à 9H45. Départ effectif de la gare : 13H30 !

Il faut donc se munir de patience, savoir uriner en public (pas de toilettes à proximité), d’eau (quoique des vendeurs de boissons, mais aussi de médicaments, de manioc et d’autres produits passent dans le train avant le départ) et de quoi se protéger du bruit en cas de sieste.

Grâce à ce voyage en train, j’ai appris à ne rien faire, ce qui n’est pas si évident que ça pour les non-initiés.

Bref, une atmosphère chaude, suintante, bruyante résume assez bien l’environnement dans lequel nous avions à passer ces quelques trois heures à patienter.

Le meilleur est à venir : notre locomotive surchauffait d’où l’obligation de s’arrêter tout les quart d’heure environ pour la faire refroidir. Sans compter que le rythme de progression vers Dolisie est ponctué des multiples arrêts aux gares qui jalonnent le parcours ferroviaire.

De quoi admirer le paysage, qui du reste est magnifique. La traversée du Mayombe reste impressionnante avec ces vallées et collines densément boisées et emmitouflées dans un voile de brume…ambiance mystique. Il ne manque plus que quelques singes au loin pendus aux arbres pour s’y croire. Pour les singes, on peut toujours rêver ! Le bruit du train, sans compter la chasse repousse chaque fois plus les animaux en quête de territoires paisibles.

L’ambiance du train est unique. Certains dorment à même le sol, on y mange le poisson, les bananes, le manioc et on digère grâce au Chicago Bull (150 FCFA pour un sachet de liquide composé de café, whisky et de Rhum, à tester !). Enfin, si tout se passe bien, par manque de sièges, certains s’assoiront à vos côtés, sur l’accoudoir pour s’endormir quelques minutes plus tard ou pour vous parler de tout et rien à la fois. Parler avec les locaux est toujours intéressant, leur point de vue souvent inattendu.

Enfin, pensez que 8 moundélés (blancs) dans un train congolais, ça attire l’attention… notamment celle des militaires et autres policiers ! Nous avons donc été contrôlés avant d’entrer dans le train, dans le train et à l’arrivée à Dolisie. Car il ne faut pas l’oublier, le contrôle des papiers d’un moundélé est une chance pour le policier veinard de récupérer de quoi boire le jus (bière) après le service… sauf quand on est tous en règle ! D’ailleurs, pour les aventuriers du Dimanche, le plus prudent est de faire faire une copie certifiée conforme de votre passeport (avec le feuillet du visa valable) auprès de la mairie et surtout de bien rappeler auprès de vos contrôleurs que ce papier est légal et tout à fait valable.

Nous y voilà. Dolisie. Bon, pas vraiment car avant nous sommes contrôlé par la police local et retenu dans la gare de Dolisie 45 minutes (au moins) et après près de 12 heures de voyage. Il faut au moins 45 minutes à un policier pour recopier tous nos documents à la virgule près (donc avec les mentions qui ne servent à rien) et bien sûr, tout ça pour notre sécurité ! Je propose donc à notre prochain Ministre de la Défense et à celui du Ministère de l’Intérieur de disposer des copies des documents d’identité de tout le monde pour assurer leur protection contre les agressions. Pfff !

Voilà, on est dans le taxi qui nous mène jusqu’à l’auberge de Sala Ngolo, laquelle est tenue par des religieux. Cette auberge est également un centre de formation aux métiers de l’agriculture, artisanat d’art, arts ménagers, restauration, hébergements…

Une fois installé (nous sommes 8 pour des chambres de 2… pas si facile comme opération), une bonne Turbo King (Bière brune locale) à la Nganda (Bar) du quartier nous rafraîchies de notre périple ferroviaire.

2ème jour : Dolisie : Lac Bleu

Nous voilà installés et bien déterminés à découvrir le coin. Après avoir appelés nos deux taxis de la veille (prendre des numéros de taxi, ça peut toujours servir), nous voilà en route pour le Lac Bleu après un petit déjeuner relativement copieux. Sala Ngolo – Lac Bleu correspond à un trajet de près de 45 minutes de route, il ne s’agit donc pas d’une course « normale » (700 FCFA le jour, 1000 FCFA la nuit). Un tarif de 5000 FCFA (en tout, soit A/R) par taxi est fixé.

Les pistes sont relativement bonnes si on les compare à celles de Pointe-Noire, le sol étant composé de latérite (roche rougeâtre plus ou moins poussiéreuse), ce qui incite forcément à la vitesse, ce ne sont pas les radars qui courent les rues !

Le site du Lac Bleu est aménagé au sens des aménagements à « l’africaine » soit une nganda pour servir le jus et le poisson (selon pêche). Un conseil si vous souhaitez manger, commandez dès votre arrivée pour avoir la chance d’être servis 1h30 voire 2 heures plus tard. Ce n’est pas spécifique à cette structure mais propre au rythme de service de la plupart des restaurants où j’ai mangé au Congo. Patience est sûrement la qualité que je vais développer le plus ici… à moins de péter un câble avant !

Les photos du site le décrivent assez bien. Un lac, une pirogue, des cabanons autour, quelques animaux élever ici et là. Tout y est. Rien de particulier sauf peut-être le vol des termites en fin d’après-midi. Impressionnant ! Des millions de termites s’envolent et forment de véritables nuages pour tranquillement finir au sol où elles se débarrassent de leurs ailes.

L’ambiance était bruyante. Je crois que les sonos du Congo ne peuvent être réglées autrement que sur « TRES FORT ». C’est la fête ! Les enfants ont des techniques très efficaces pour pêcher. Ils attrapent un insecte, l’accrochent à un hameçon de fortune et pêchent allégrement les poissons du Lac. Le Lac doit en être remplis. La meilleure technique pour avoir du poisson quand on pêche c’est encore qu’il y en ait dans l’eau !

Le retour fut marqué par des trombes d’eaux qui se sont abattues sur nous alors que nos taxis s’amusaient (quoique ce n’était peut-être pas un jeu ?) à faire la course. Ohla ! Et une chèvre qui vient de voir sa vie défiler devant ses yeux… manqué. Capri, c’est pas fini !

De retour à Sala Ngolo, nous nous sommes attablés au bar d’application de l’auberge pour profiter du crépuscule qui nous tombait dessus, bière à la main, évidemment…

Après 20 minutes de marche à travers la ville, nous nous sommes installés à la table d’une Nganda/restaurant de plein air pour profiter des mets locaux soigneusement préparé dans la rue. Très classiquement, nous avons eu du poulet (Soussou), des brochettes de bœuf (hyper dur !) et du likouf (poisson local) accompagné des bananes plantains frites, de riz et de manioc ! Un repas copieux et aux saveurs du Congo, sinon de l’Afrique. L’avantage est que ce repas pour 8 personnes, boissons incluses, restent très peu coûteux : 19000 FCFA environ en tout soit 3,6 euros le repas par personne ! N’oublions pas que le tourisme n’est pas répandu au Congo et que ces « restaurants » nourrissent les populations locales principalement et doivent donc être à la hauteur des maigres bourses des Congolais. Fin de soirée au « Quatro », LA boite de Dolisie…

3ème jour : Dolisie : Cascades près du Village de Sossi

Le 3ème jour était consacré à l’expédition vers le village de Sossi, village à partir duquel nous devions marché environ 1 heure pour atteindre les cascades.

Après avoir négocié (10000 FCFA) la camionnette de l’auberge ainsi que les services d’un chauffeur et d’un guide (5000 FCFA), nous partions en direction du village de Sossi, sans réellement imaginer les péripéties qui rythmeraient notre ballade, enfin pour ma part.

Les filles à l’avant, confortablement assises aux côtés du chauffeur (prof de mécanique de Sala Ngolo !), les 6 garçons à l’arrière parfois assis sur un siège tressé (que l’on trouve assez couramment ici au Congo), parfois debout pour la vue.

La première piste était à peine entamée que nous nous sommes embourbés dans une flaque de taille qualifiée (Spéciale casdédi à Tony) ma foi. Débarquement des filles à dos d’accompagnateur. Strip-tease des gars pour pousser la voiture hors de l’étang de boue. De la boue chaude et gluante, un classique du Congo !

Enthousiasmés par ce premier bain de genoux, la suite de la piste devait nous combler pleinement nos frustrations enfantines, quand maman nous interdisait de sauter dans les flaques d’eau. Bref, à ne pas manquer !

C’est après peut-être deux heures de route (plus rapide normalement !) que nous atteignions Sossi.

Des enfants criant « Les chinois » (car ils envahissent le Congo, entre autre) ou encore « Mindélés » (version Lingala de « blanc ») nous ont accueilli le temps de changer le pneu de la 1ère crevaison.

Nous voilà donc enfin prêt à entamer une heure de marche active pour atteindre les cascades. C’est à travers les herbes hautes (bien plus hautes que nous) et denses que nous progressions le pied haletant (quoique nous étions pressés, lol). Ce que j’en garde en mémoire ? C’est probablement l’environnement sonore. La vie animale et plus encore celle des insectes est intense dans ces milieux et ce n’est pas sans s’harmoniser avec le tambour de nos pas lourds, pour les uns ou légers pour d’autres. Et le plus surprenant ? Découvrir que ces lieux sont en fait peuplés et vivant. Alors que l’on s’imagine seul ou presque, des femmes (le plus souvent assez âgées) et des hommes travaillent, transportent du bois, des régimes de bananes, du manioc... Ils apparaissent comme une illusion et ont disparus la seconde qui suit. Ils sont là, nous entourent sans qu’on n’en soupçonne (à moins de les avoir vus !) l’existence.

Nous y voilà ! Devant la cascade. C’est beau. Mieux. C’est enchanteur, magique. Ce n’est par hasard si les populations locales pensent que ces vallées sont peuplées de génies et autres sirènes (source : notre guide). Le mystique quand tu nous piques !

Face à la cascade, une seule envie, s’y jeter. Les bûcherons du coin avaient coupé pas mal d’arbres au pied des chutes, les rendant moins faciles d’accès. C’est alors que nous avons traversé les branches amoncelées sur les rives du point d’eau que formait désormais la cascade. Bbbrrr ! Elle est fraîche. J’avais soif. Après hésitation (peur de se chopper un déluge intestinal !), je ne me suis pas privé de boire l’eau qui ruisselait le long des roches. La force avait laquelle l’eau nous tombait dessus valait tout les massages. La vision qui s’imposait à moi était simplement unique. Il ne faut finalement pas grand-chose pour être heureux…

Le temps nous manquait, les multiples arrêts sur le chemin allé nous contraignaient à rapidement prendre le chemin en sens inverse, la motivation de trouver un endroit magique en moins. Une chance, l’essentiel du retour est en légère descente !

J’ai profité du retour pour échanger avec notre guide nos visions de la vie… Je ne peux pas m’empêcher de savoir comment ils voient les choses. J’ai dû le saouler quoique je n’en sois pas si certain car l’Africain est attaché à la discussion et au sens de la tradition orale.

Nous atteignîmes le village de Sossi bien plus rapidement que je ne l’avais imaginé à notre départ de la cascade. Tant mieux, j’étais crevé. Le retour avait son lot de problème. A peine, repartis avec notre nouveau pneu (pas si neuf que ça) changé, que nous crevions à la même roue. D’abord, le pneu se dégonflât doucement puis presque d’un coup, ratatineusement achevé. Ca ne nous à pas empêcher de profiter de l’air chaud (juste ce qu’il faut) et du lent couché de soleil.

Nous voilà au 2/3 de notre parcours en direction de Dolisie alors que nous n’avions plus de pneu de secours. Notre chauffeur, prof de mécanique, est décidé pour changer sa roue par une autre en pire état, pour ne pas condamner définitivement celle en place. Quant à nous, nous avions décidé de les laisser avec la voiture et de rejoindre Dolisie à pied.

A peine descendus de notre voiture en panne, nous avons eu la chance de croiser deux voitures qui acceptèrent de nous prendre… 15 minutes de route plus tard, l’une d’entre elle s’embourbe quant à celle dans laquelle je suis monté ne démarre plus et par chance notre première voiture avec chauffeur nous rejoins… un pneu à plat.

Notre chauffeur nous indique qu’il nous reprend mais que nous devons tous s’asseoir du même côté, à l’opposé du pneu crevé.

On arrive finalement au bout de notre périple, non sans peine. Fatigués de notre ballade, on avait décidé de prendre un bon repas copieux au meilleur restaurant de Dolisie… J’ai pu goûter au phacochère et je le conseille car c’est vraiment bon. On ne le dit jamais assez, dans le cochon tout est bon.

4ème jour : Dolisie : Arbre de Brazza et back to PNR

Le dernier jour devait nous permettre d’aller voir l’arbre de Brazza. Après un peu plus de vingt minutes sur les pistes de bonne qualité de Dolisie, on arrivait devant ce gigantesque baobab qui aurait reçu les écrits de Brazza et où il aurait dormi… Le Net en dit plus que ce que j’en ai appris sur place. Au-delà de l’histoire, cet arbre est un monument de la Nature qui impose un respect au moins aussi comparable à ce que nous inspire nos cathédrales et autres châteaux… Son bois, semblable à de la roche (en apparence) était creusé en son tronc et pouvait y recueillir au moins 4 personnes de bonnes corpulences. Son écorce est scarifiée sur chaque centimètre carré qui soit à portée d’atteinte de l’homme… Le graffitis est donc universel, encore faut-il être certain que ce ne sont pas des occidentaux qui les aient fait.

Enfin, à proximité, on y trouve un village de lépreux semble t-il.

Le paysage de retour à Sala Ngolo vaut le coup d’œil car – à la différence de PNR qui est relativement plate – on a la vue sur la petite vallée qui accueille Dolisie et ses alentours.

Posé à la table du restaurant d’application de Sala Ngolo, on s’est embarqué dans des parties de belotes en attendant de se faire servir du poulet, des grosses gambas et une belle assiette de riz.

Nos nuits réglées (2 chambres à 10000 FCFA/nuit et 2 chambres à 14000 FCFA/nuit, soit 6000 FCFA/nuit/personne), on a pris le chemin de l’aéroport qui est à 5 minutes de marche de Sala Ngolo. Contrôle des papiers et près de 2 heures d’attente avant de réussir à atteindre un fauteuil de notre avion.

Nous étions surchargé et c’est en bout de piste que nos pilotes au fort accent russe réussirent à désengluer le train d’atterrissage du tarmac. Dans la très forte moiteur de la cabine, on avait à apprécier le survol du Mayombe et l’inquiétante brume qui nous envahissait : la clim’. 20 minutes plus tard, les roues touchent le sol Ponténégrin. Quel week-end !

18 avril 2007

C’est le week end alors en piste !

Samedi 7 Avril :

Matinée de travail : 7H15 – 13H30 non stop… Ca ne rigole pas !

Après midi : Ballade en ville. Un petit tour par la cité, histoire de s’imprégner des parfums locaux (je devrais dire les odeurs)… Un doux courant d’air chargé de gaz d’échappement, de poussière, de transpiration, de fumée émanant du barbecue du coin de la rue… et bien sûr aussi, l’intense odeur nauséabonde de la viande de brousse qui sèche sur les étals du marché. Que du bonheur pour les narines !

Dans le marché ou plus généralement en ville, ce qui peut surprendre au début c’est la façon avec laquelle nous sommes regardés, dévisagés presque touchés par les congolais. Les blancs (Moundélés en langue local) sont parfois nommés comme tel par les congolais surtout les enfants qui sans retenu appèlent un chat… un chat ! Ca choque au début puis c’est normal. J’espère juste que de retour en France, je ne prendrais pas le pli inverse au risque de me voir traité de raciste… Ah, les goûts, les couleurs, les mots… n’ont pas le même impact qu’on soit assit au dessus de l’équateur ou suspendu en dessous.

Le marché parcouru, nous décidions d’aller faire un tour à la petite librairie sur De Gaulle. Quelques cartes postales en poche, nous continuions notre ballade en rencontrant le vendeur de voiture, peut-être mon futur petit 4X4… flaques d’eau oblige !

Enfin, arrêt repos… car ça crève tout ça… à l’Abricotier, très sympa resto/bar en bord de mer.

Dimanche 8 Avril :

En voiture vers les Gorges de Diosso. Le problème c’est qu’on est passé par la cité pour prendre quelques photos de la mosquée. En cours de route on s’est perdu entre le lundi et le vendredi et finalement retrouvé sur la Route Nationale 1.

Pour la petite histoire « lundi, mardi… » sont les noms des rues de la cité qui démarrent du rond-point… « de la semaine ». Eh oui, les ronds-points ont des noms et celui-ci n’est pas très original mais c’est pratique vu que les rues portent le nom des jours de la semaine.

Bref, reprenons le volant… pour l’aventure vers l’inconnu et au-delà… pas trop parce qu’il n’y pas des masses de stations-service sur cette route et puis on ne savait où on allait, il faut le dire.

Demi-tour engagé, en route vers cette drôle de piste : avenue aux grands arbres, de son nom Avenue Félix….

Des arbres magnifiques bordent l’avenue. Un cimetière à ma droite, un bar de campagne à ma gauche : il y a des contrastes au Congo, on ajuste finalement entre le blanc et le noir !

Là encore demi tour parce qu’on savait où on allait alors la perspective de tomber en panne quelque part qu’on ne connaît pas, je veux bien mais pas mon chauffeur !

Au final, on a retrouvé la route de Diosso mais pas les gorges. La timidité nous a freiné dans notre élan d’aventure, alors une piste à droite, une autre à gauche. On les essayé et le plus marrant ça a été de trouver des lampadaires publics sur certaines portions de piste.

Au Congo, il faut toujours se demander à qui profite tel ou tel équipement public car comme son nom l’indique, un équipement public profite… à un notable local, bien sûr. Bref, si je cherchais la route pour rejoindre la demeure d’un ex ou actuel ministre (par exemple), je n’ai qu’à chercher du bitume, des trottoirs, des lampadaires…

Dois je en conclure qu’au Congo il y a aussi des contrat-dictions ?

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